Firebird
- Arismana
- 4 janv. 2024
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 15 juin
Les carrosses ont bien changé. Les crapauds aussi. Difficiles de les trouver pour les embrasser. La magie quitte le monde comme le roi Arthur disparu dans les brumes d’Avalon. Quelle tristesse. Il n’y en a plus que pour l’apparence, le rendement et la performance, comptés en nombre de clics et de pouces levés.
Se laisse-t-on encore éblouir par la beauté masculine? Ces temps-ci, c’est sûr, les êtres en tous genres réclament leur place, leur visibilité. Tout est dans la nature, dit-on.
En ces temps dits modernes, où barbaries idéologiques et sectaires sont recyclés au goût du jour, ça donne un choc quand un crapaud sous couvert de prince d’Écosse surgit soudain dans son oiseau de feu aux couleurs de la nuit parée d’étoiles.
À sa vue, les pupilles se dilatent, la rougeur monte aux joues, le cœur bat la chamade, la moiteur s’empare des mains, le souffle est court et le reste s’embrase.
Quand le soleil illumine sa chevelure d’or, alors que les grands peupliers font de l’ombre à sa monture, on se précipite dehors pour l’embrasser, car, ce qui importe n’est-ce pas, c’est de retrouver son crapaud adoré.
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